Végéculture

L’automne dernier, la neige est arrivée rapidement ce qui a permis de créer une couche isolante. Le sol fut donc protégé contre le froid et il n’a donc pas gelé.

Ce printemps, la première tâche fut d’ajouter une bonne couche de foin partout. Il était temps, car la terre commençait à se découvrir.

Quelle ne fut pas ma surprise au début mai de découvrir la repousse d’un chou-rave ! Quelle joie de voir ce vieux chou-rave de l’été 2007 reprendre vie ! La signification est profonde : la majorité des choux sont des biannuels. Alors dans notre climat québécois, il faut habituellement déterrer le chou à l’automne, le conserver au frais tout l’hiver puis le replanter au printemps si on veut qu’il produise une fleur. Mais pour moi, l’intérêt est que je vais pouvoir récolter des graines !

Dans le cas du panais, je m’y attendais. J’en avais délibérément laissés en terre pour une récolte printanière.

Les repousses de cresson furent une autre belle surprise. Les graines, laissées en surface, ont bel et bien germées.

J’ai donc décidé de pousser un peu plus loin mes essais et de m’inspirer de Ruth Stout. Cette "Reine du mulch" et du jardinage paresseux propose la conservation des semences selon la "méthode volontaire". Elle consiste simplement à laisser des graines/fruits dans le jardin puis de laisser la nature faire son travail. Ayant encore une citrouille dans la maison qui commençait à pourrir, j’ai décidé de la mettre sous le mulch. Reste maintenant à voir si des plants de citrouilles pousseront... À suivre !

Les pensées sont un must ! Une des premières plantes à revivre au printemps et produits des fleurs sans arrêt tout l’été. Décore à merveille une salade ou un smoothie.

Les asperges pointent leur nez ! Vive les légumes vivaces :)

Au courant de l’été, je me suis senti envahi par les fraisiers qui courraient partout. J’ai toutefois réalisé que je peux simplement en utiliser une partie comme paillis ! Il suffit de les arracher par poignée et de les laisser se décomposer sur place . Rien de plus local comme mulch !

C’est très venteux ici, alors je me suis dit que pour créer une haie brise-vent rapidement, le topinambour sera parfait. Effectivement, ça fonctionne bien. Toutefois, le topinambour est très envahissant et impossible à éliminer complètement...

Le topinambour est indigène en Amérique et s’avère très nutritif. De plus, son abondante biomasse serait un source très intéressante de matière pour le compost ou le mulch. C’est d’ailleurs ce que recommandait l’allemand Kurt Kretschmann. Pour lui le topinambour était la plante de l’avenir. Selon ses analyses cette plante contient beaucoup d’azote et nous pouvons utiliser la partie aérienne dès que les premières feuilles du bas jaunissent. Voyez ici la hauteur de peut atteindre cette plante. (SVP, faites abstraction de ma formidable tenue vestimentaire !)

Si vous désirez implanter des topinambour, je vous invite à choisir un variété à gros tubercules gros, plutôt que les petits rabougris. Cette variété-ci (dont je ne connais pas le nom) s’avère des plus intéressantes car elle se lave très facilement.

Une partie de la récolte des courges et citrouilles. Malheureusement, l’essaie de "citrouille volontaire" n’a pas fonctionné. Aucun plant n’a poussé... J’aurais peut-être plutôt dû couper la citrouille en plusieurs morceaux et éparpiller les graines directement.