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dimanche 24 septembre 2006, par
3. La fertilité
3.1 Le manque de fumier
Des fermiers n’ont à proximité aucune source de fumier suffisante, alors ils optent pour une alternative végétale. Si les normes biologiques étaient plus restrictives et ne permettraient que le fumier provenant de fermes biologiques, alors il y aurait une rareté encore plus grande en fumier ; avec la popularité croissante des aliments biologique, le développement d’alternatives végétales devient d’autant plus d’actualité.
3.2 Biologique sur toute la ligne
Nombre de fermes biologiques utilisent des fumiers provenant d’entreprises conventionnelles. Bien que généralement compostés, des traces d’hormones, d’antibiotiques, d’OGM ou autres pourraient encore être présents. Du côté des fertilisants issus des abattoirs, il est clair que ces intrants ne sont pas biologiques et certains scientifiques émettent même des réserves quant à la transmission possible du prion (l’agent responsable de l’ESB et de la forme humaine MCJnv) lorsque ces produits sont utilisés (i.e. par inhalation).
3.3 Cesser de dépendre de l’agriculture conventionnelle
Que ce soit le fumier de vaches laitières conventionnelles ou la farine de plumes provenant de méga-poulaillers, l’utilisation de ces fertilisants paraît supporter et légitimer l’agriculture industrielle
3.4 Accroître l’autosuffisant au niveau de la fertilisation
Ne pas être autosuffisant en fertilisation signifie de devoir se procurer des intrants à l’extérieur de l’entreprise, malheureusement, cela se traduit souvent, même dans le cas des entreprises certifiées biologiques, par l’utilisation de produits non biologiques (fumier issu de fermes conventionnelles, résidus végétaux risquant d’avoir été traité chimiquement, etc.). Plusieurs fermes désirent donc minimiser les intrants en produisant elle-même la fertilisant, à même l’entreprise, en utilisant par exemple le bois raméal fragmenté, le compost végétal, les engrais verts, etc.
3.5 Éliminer les intermédiaires
La fertilisation biologique standard repose sur la transformation des plantes en compost par le fumier issu des animaux. À chaque étape il y a toutefois des pertes, que ce soit par volatilisation (azote ammoniacale), par lessivage ou pour remplir les fonctions biologiques de l’animal. Puisque à la base tout provient des végétaux (excluant les engrais minéraux), certains préfèrent écourter la chaîne en éliminant l’étape animale de transformation et composter directement les végétaux. Dans le cas des engrais verts ou du bois raméal fragmenté, même l’étape du compostage est éliminée.
3.6. Viser l’efficacité plutôt que productivité
La productivité tient compte du rendement par hectare, sans toutefois considérer l’énergie requise pour produire et transporter les intrants. L’impact environnemental de l’agriculture passe par l’évaluation de l’ensemble de l’énergie requise pour produire une quantité x de nourriture.